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Contrat gouvernemental

EN présence des représentants de la coalition gouvernementale attendue,  la version finale du document contractuel relatif au plan d’action gouvernemental a été signée hier lors d’une cérémonie à Dar Dhiafa, à Carthage.

La signature du document intervient après la série d’entretiens qu’Elyes Fakhfakh avait tenus dans un premier temps avec les présidents des groupes parlementaires d’Ennadha, du Courant démocratique, du Mouvement Echaâb, de Tahya Tounès, de la Réforme nationale et d’Al-Mostaqbal, et dans un second temps avec les membres de son équipe gouvernementale.

Lors de ces entretiens successifs, le chef du gouvernement  n’a cessé à chaque fois de mettre en évidence la présence de personnalités indépendantes et de dirigeants de partis politiques dans la composition de son gouvernement. Et encore une fois, il a insisté sur l’importance de la cohésion et l’entente entre les membres de son équipe gouvernementale.

Le plan d’action et la feuille de route revendiqués par Elyes Fakhfakh ont pour objectif d’assurer l’efficience du rôle et du rendement du gouvernement. Le « contrat gouvernemental », qui constitue la plateforme autour de laquelle est formée la coalition politique, va d’ailleurs dans ce sens. Les critères sur lesquels il s’appuie sont à la fois clairs et bien définis : compétence, crédibilité, intégrité et volonté de servir le pays. Le chef du gouvernement désigné ne cesse de répéter que l’objectif auquel il aspire n’est pas seulement de former un gouvernement,  mais surtout « d’édifier une Tunisie nouvelle, de mettre en place un projet politique viable et soutenu par la plupart des partis politiques ».

Il n’en demeure pas moins qu’il existe au sein de cette alliance gouvernementale une divergence liée à certains projets de loi, notamment  entre le Mouvement du peuple et le Courant démocratique, d’une part et le mouvement Ennahdha, d’autre part. Le message d’unité et d’harmonie lancé par Fakhfakh fait face à un paysage politique encore difficile à concilier. D’ailleurs, c’est dans ce contexte qu’il a réuni avant-hier toute son équipe avant le passage de son gouvernement devant l’ARP pour le vote de confiance demain, mercredi. Ce même paysage politique aurait besoin aujourd’hui d’un climat de sérénité et de confiance réciproque entre les différentes parties prenantes. Et donc une bonne composante de la qualité du travail, surtout loin des aléas, des polémiques, des accusations et des incertitudes…

Il y a aujourd’hui forcément une bonne matière à réflexion sur les aptitudes du nouveau gouvernement. Sur les choix et les stratégies annoncés. Il n’est pas difficile de deviner que le modèle préconisé renvoie  à l’idée d’un  rendement collectif et d’une  solidarité à toute épreuve à la base de tout ce qui se conçoit et se développe. Le goût prononcé pour l’effort, pour le surpassement. Mais tout cela demande à être confirmé.

Les conditions favorables à chaque réussite sont particulièrement d’ordre collectif. Le temps est venu pour trouver les solutions adaptées et par conséquent renforcer la crédibilité de toute la classe politique. En somme, tout ce qui semblait un manquement peut se transformer en une réussite éclatante… Quand on veut on peut. Il n’y a que le premier pas qui coûte…

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